Présentation

Les valeurs de la Fondation St-George ont été élaborées avec l’ensemble des collaborateurs.

Ce référentiel n’a pas de de fonction déontologique. Par contre, il permet de mesurer l’écart entre l’idéal décrit et la réalité des pratiques afin de favoriser la mise en place de stratégies d’amélioration, tant sur le plan de l’organisation institutionnelle que sur le plan des comportements individuels.

La sollicitude, qui se comprend comme un mouvement d’attention et de conscience de la globalité des besoins de la personne. A ce souci pour autrui s’ajoute une responsabilité, une expertise et la vérification qu’il est en mesure de recevoir le geste prodigué. La sollicitude implique fréquemment un acte invisible ou en apparence insignifiante. Elle donne de l’importance à ce qui est important pour le résident. La sollicitude ne se limite pas à une réponse, mais elle intervient dans les différentes temporalités et en particulier l’anticipation.

L’ensemble constitue une posture d’humilité.

La liberté, qui se comprend comme la possibilité d’un acte en adéquation avec la réalité de soi et la réalité du monde (pragmatisme). Elle s’inscrit dans une liberté de discernement entre une chose et une autre et de consentement aux moyens et limites d’agir. La liberté est l’autre nom pour incertitude, elle implique d’assumer les conséquences de ses choix et de ses actions dans la sphère de sa fonction professionnelle.

L’ensemble constitue une posture responsable entre droits et devoirs.

Le pragmatisme qui se comprend comme le passage de la connaissance abstraite vers une connaissance concrète (le passage d’un dire à un faire). Pour cela l’interrogation des idées est un préliminaire afin que la pratique ne s’érige pas sur de l’ignorance ou de la méconnaissance. Le pragmatisme permet ainsi la vérification de la pertinence d’une chose et son accessibilité à tous.

L’ensemble constitue une posture de courage.

La culture du lien qui se comprend d’abord comme l’interdépendance des hommes entre eux, aux contextes et à la nature. Puis par la participation effective au travers de rituels (rythmicité quotidienne, saisonnière, etc.) et l’engagement de soi dans le monde et avec les autres. Cet engagement implique que le regard se focalise non sur les différences qui définissent les choses mais sur « l’entre », sur la relation qui est le lieu de l’action, le lieu de l’ordinaire.

L’ensemble constitue une posture de présence.

La stabilité dynamique qui se comprend comme l’irréductible équilibre entre stabilité et instabilité, entre fixité et mouvement. Cette stabilité dynamique s’observe dans la dimension institutionnelle dont la mission représente la structure, l’ancrage, alors que l’action sociale représente la plasticité, la mobilité. Ainsi la mission reste inachevée tant que l’équilibre reste entre ce qui est stable et ce qui est instable. Dans la relation d’aide la stabilité dynamique implique à la fois une solidité et une fluidité du geste, pour apaiser et encourager, pour protéger et stimuler, pour rassurer et lier au monde, pour socialiser et autonomiser.

L’ensemble constitue une posture de mesure.

Le professionnalisme qui se comprend comme le devoir de rendre visible ses compétences et expertises. Outre les obligations contractuelles et déontologiques, l’action professionnelle implique d’adosser à la motivation personnelle, la capacité d’être porteur et co-responsable de la mission en pondérant ses prérogatives personnelles au profit des orientations et prestations institutionnelles. Le professionnalisme concerne autant les comportements individuels que les structures et l’organisation institutionnelles. Par ailleurs, le professionnalisme requiert une pratique réflexive constante et une implication dans le champ de la formation continue.

L’ensemble constitue une posture de « sériosité ».

La créativité qui se comprend comme l’art de composer avec ce qui est disponible du visible à l’invisible. Elle est essentiellement l’émergence du vivant quand les choses n’ont plus de sens (lorsqu’elles sont inadaptées ou mortifères). Elle intervient quand les routines ne satisfont plus et de fait, elle implique un affranchissement des habitudes et des repères classiques pour laisser émerger de l’inconnu et de la pertinence. Inspiration, intuition, sérendipité contribuent à l’action créative. La créativité repose tant sur la sphère de compétences de la fonction que sur des prises de risques.

L’ensemble constitue une posture d’ajustement.